Benji, le prof frenchie
De son vrai nom Benjamin Audoye, c’est lui que les Espagnols vont voir lorsqu’ils veulent soigner leur langage. Son coup de foudre pour l’Espagne l’a amené à se réorienter vers l’enseignement. Il vous raconte Barcelone …
Comment vous est venu l’idée de monter votre boîte ?
Quand je suis arrivé ici, je ne parlais ni espagnol, ni anglais. Je connaissais le droit français mais pas le droit espagnol ou international. J’ai vite compris que mon profil ne collait pas avec les attentes du marché. Je recevais des propositions inintéressantes.
J’ai donc décidé de créer mon travail moi-même. Cela s’est fait assez rapidement et simplement.
Espagne et France : le jeu des 7 différences …
En Espagne, je paie moins d’impôts, mais il est parfois plus difficile de faire du business. On a l’impression que c’est aux clients de s’adapter à l’entreprise et non l’inverse. Ici, la manière de parler aux clients est très directe. On se tutoie tout de suite et on ne dit pas s’il te plaît, mais au moins on se dit les choses plus rapidement.
Je déplore parfois la légèreté de mes clients alors même qu’ils demandent des professeurs sérieux, qui ont créé leur entreprise. Je pense que je fidélise ma clientèle par mon organisation et ma fiabilité car cela manque ici : l’enseignement du français est un marché qui me paraît encore majoritairement «artisanal» alors que c’est un vrai métier.
Demain : quels projets ?
Continuer à développer mes intercambios français-espagnol, en proposant de nouvelles formules. Chercher un Doctor Benji en allemand, en espagnol et en anglais pour créer une académie ensemble, mais je crois que cela sera très difficile 😉